La côte Sainte-Catherine est une colline de 140 mètres d’altitude dominant la ville de Rouen : elle est l’un des meilleurs points de vue sur l’agglomération.
Elle est l’élément le plus avancé des coteaux calcaires qui bordent la rive concave du méandre de Rouen depuis Saint-Adrien. Il s’agit d’un milieu d’un grand intérêt écologique, qui est en partie protégé au titre de la directive européenne Natura 2000.
Sur les pentes exposées au sud règne un microclimat plus chaud et plus sec, qui permet la floraison d’espèces que l’on ne trouve pas normalement dans la région, en particulier la violette de Rouen, qui n’existe qu’à cet endroit, et qui est pour cela protégée depuis 1982.
La colline est aussi un site historique
Le prieuré Saint-Michel y fut construit au Moyen-âge, puis l’abbaye de la Sainte-Trinité du Mont de Rouen, devenue abbaye Sainte-Catherine.
En 1027, un moine avait apporté du monastère Saint-Catherine du Sinaï une relique de la sainte, pour laquelle fut fondée sur la côte l’abbaye Sainte-Catherine en 1030. Cette abbaye attira des pèlerins, y compris plusieurs rois de France, et devint donc riche. Du fait de sa position stratégique, elle fut entourée de murailles, puis au XIVe siècle, un fort fut construit. À la suite du siège de Rouen par Henri IV en 1594, le fort fut abandonné et l’abbaye disparut. Des vestiges sont visibles dans le bois couronnant la colline.
La côte Sainte-Catherine nous parle d’Europe
L’origine de l’abbaye Sainte-Catherine au XIe siècle nous rappelle l’importance des échanges internationaux dès le Moyen-âge : C’est un moine venu du Sinaï qui a apporté une relique de Sainte Catherine à Rouen.
Le site nous rappelle par ailleurs l’importance de l’action de l’Union européenne dans le domaine de l’environnement, avec par exemple la directive Natura 2000, qui définit des espaces protégés au niveau de l’ensemble du territoire européen. Les coteaux de la Seine, autour de Belbeuf, non loin de la côte Sainte-Catherine, sont aussi un espace Natura 2000.