Le grand port maritime de Rouen assure la gestion des installations portuaires de sa circonscription qui s’étendent de Rouen jusqu’à Honfleur et l’estuaire de la Seine, et il est chargé de la régulation de la navigation en Basse-Seine.
Bien qu’il soit à 80 km, soit 6 heures de l’estuaire de la Seine, le port est en mesure de recevoir des navires très importants (jusqu’à 292 m de long, 150 000 tonnes) grâce à un chenal creusé en permanence, qui permet la remontée de navires à fort tirant d’eau.
Le port autonome de Rouen nous parle de l’Europe :
Depuis l’Antiquité, le port constitue une part prépondérante de l’activité de la ville de Rouen en raison de sa situation stratégique entre Paris et la mer ; cette dernière remonte en effet jusqu’à Rouen.
Jusqu’au XVIIe siècle, Rouen est la deuxième ville de France après Paris et un des premiers ports de la façade maritime de l’Europe du nord-ouest, façade qui gagne en importance économique au Moyen Âge, grâce à un commerce florissant animé par les ports de la Hanse, français, anglais, flamands, allemands, scandinaves.
Un déclin relatif s’amorce avec la concurrence du Havre, port de mer mieux situé créé par François 1er pour aller à la conquête du Nouveau Monde. L’essor de l’industrie au XIXe offre à Rouen une revanche : il devient entre les deux guerres mondiales le deuxième port de France par le volume de son trafic.
Aujourd’hui, il cherche à maintenir sa place et intègre l’ensemble portuaire HAROPA (Le HAvre-ROuen-PAris).
Le port de Rouen, situé sur le «Northern Range européen», façade où s’affrontent les mastodontes portuaires que sont Anvers, Rotterdam ou Hambourg, tire bien son épingle du jeu:
- 1er port européen pour l’exportation des céréales.
- 1er port français pour l’agro-industrie, le groupage de marchandises diverses Nord/Sud et les produits papetiers.
- 2e port français pour les produits pétroliers raffinés.
- 3e port français pour les marchandises diverses.
- 4e port français pour l’exportation de conteneurs
- et 5e port français pour le tonnage total.