Parcours Européens à Rouen.

Parcours Mouvement Européens à Rouen.
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L’atelier des Quatre-Mares et la ligne Paris-Rouen

En 1843,  l’arrivée du chemin de fer va donner à Sotteville-lès-Rouen et Saint-Etienne-du-Rouvray une nouvelle vocation.
La construction de la ligne «Paris-Rouen» concentre à Sotteville, puis à Saint-Etienne, des installations d’entretien, de réparation et de construction ferroviaire fondées par l’ingénieur et entrepreneur anglais William Buddicom, situées dès 1841 dans un atelier de fabrication de locomotives au carrefour des Chartreux.

L’atelier des Quatre-Mares nous parle de l’Europe !

Pour comprendre le patrimoine industriel de Rouen et l’influence anglaise à Rouen, il faut le visiter !

La ligne Paris-Rouen est le premier exemple en France d’un chemin de fer construit par des ingénieurs et des entrepreneurs britanniques selon des techniques nouvelles. Que ce soit sur les ouvrages d’art, sur l’architecture ou le vocabulaire technique, l’influence anglaise est omniprésente. Ce sont encore deux Anglais, William Allcard et W. Buddicom qui s’ installent près de Rouen dès 1841 pour fabriquer les machines de la ligne Paris-Rouen. Cette ligne n’est pas construite en régie mais directement par des entreprises à capitaux anglais avec une main d’oeuvre britannique (5000 ouvriers terrassiers sur la ligne Paris–Rouen).

En 1845, les ateliers Allcard-Buddicom sont transférés le long de la voie ferrée sur un terrain de 12 ha.
Ils y fabriquent 40 locomotives de type 111, 200 wagons et 120 voitures de chemin de fer pour la ligne Paris-Rouen. En 1848, des dockers et des mariniers de la Seine tentent de saboter ces ateliers et les machines,  mais ils échouent face à la résistance des ouvriers de la compagnie qui s’interposent ; on est déjà dans la destruction/création d’emplois chère à Schumpeter. En 1855, la Compagnie des Chemins de fer de l’Ouest, à capitaux français, rachète la compagnie Buddicom.

Locomotive Pacific 231
De la légendaire Pacific 231 roulant à toute vapeur …

 

locomotive BB électrique SNCF
… à la BB électrique – crédit photo : Florian Pépellin CC BY-SA 3.0

Les ouvriers travaillent à l’étroit dans la seconde moitié du XIXe siècle pour les compagnies de chemin de fer françaises et notamment la Compagnie de l’Ouest. Les ateliers sont alors transférés, sur incitation de la Direction de l’État des Chemins de Fer, en 1912, dans les ateliers des Quatre-Mares à Saint- Etienne-du-Rouvray, dans un bâtiment beaucoup plus vaste pour pouvoir accueillir la réparation de grandes locomotives à vapeur, dont les fameuses Pacific.

Aujourd’hui,  l’atelier est toujours utilisé pour la réparation et l’entretien des locomotives à traction électrique ou diesel, entièrement désossées, réparées, boggies passés au peigne fin sur machines de contrôle à commande numérique avant de leur donner un second bon à rouler. Une cathédrale industrielle à visiter d’urgence, où vous pourrez voir que les traditions du Rail français se mêlent aux techniques de réparation les plus modernes : des portiques pour soulever les carcasses géantes, des travées qui sont des véritables nefs, etc.

Comment visiter les ateliers de Quatre-Mares ?

Des portes ouvertes sont régulièrement organisées par les Ateliers, légitimement fiers de leur magnifique outil de travail !
Sinon téléphoner et demander à visiter : 02 35 52 17 33

Se rendre dans les ateliers de Quatre-Mares :

  • Adresse :
    Technicentre SNCF Rouen Quatre-Mares,
    1 rue de Paris
    76800, Saint-Étienne-du-Rouvray
  • Accès :
    Métrobus : ligne Boulingrin-Technopôle, arrêt Jean Zay ; 15 minutes de marche à pied pour atteindre la rue de Paris.
    Bus : F3, Théâtre des Arts, arrêt Saint-Yon ; compter une bonne demi heure (44 minutes selon le réseau Astuce).
    En voiture, 6 km à partir de la gare Rouen RD. Prendre les quais, le Pont Mathilde, l’avenue de l’Europe, puis la rue de Paris.

2 Commentaires

  1. Découvrez l’histoire des ateliers de quatre mares, de ses origines jusqu’au début des années 2000 sur le site que j’ai réalisé…
    Des thèmes chronologiques, plus de 1000 photographies dont la plus ancienne date de 1912, des vidéos …

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