Le Théâtre des Arts de Rouen est une structure très ancienne puisque le premier théâtre fut construit en 1776 mais détruit un siècle plus tard par un incendie. Un nouveau bâtiment est inauguré en 1882. Cependant, il brûle partiellement dans l’incendie du quartier lors de la prise de Rouen par l’armée allemande, puis est en grande partie détruit par les bombardements américains du 10 juin 1944.
La ville de Rouen décide la destruction totale du théâtre du XIXe siècle et sa reconstruction dans le bas de la rue Jeanne d’Arc avec les dommages de guerre. La construction du nouveau bâtiment dans le style de l’époque débute en 1952 mais est interrompue par manque d’argent et ne reprend qu’en 1958, toujours selon le plan des architectes Jean Maillard et Robert Levasseur, avec cependant quelques modifications.
L’édifice est en béton en partie habillé de parement de travertin et de marbre rose autour des baies. Sa façade massive est typique de l’architecture de la fin des années 50 début 60. Curieusement, on peut voir quasiment la même façade à l’opéra de Brno en République tchèque.
La salle de spectacle peut contenir jusqu’à 1 300 places et donne sur un vaste foyer dans lequel les spectateurs se retrouvent pendant les entractes et après le spectacle.
Ce foyer ouvre sur un large balcon décoré d’une balustrade en bronze aux lignes courbes qui adoucissent l’aspect rigide de la façade. Ce balcon permet une vue agréable sur la Seine.
Depuis les années 90, le Théâtre des Arts est dédié uniquement à la musique et à la danse.
C’est aujourd’hui l’Opéra de Rouen-Normandie. On y donne des opéras, des concerts de musique classique, quelques concerts de jazz et des spectacles de danse.
Existe-t-il une pratique plus ouverte sur l’Europe et le monde que la musique, langage parfaitement universel ?
N’importe quel musicien, d’où qu’il vienne, peut lire une partition de Bizet, Mozart, Wagner, Verdi, Tchaïkovsky, Britten, Dvorak, Gershwin, Khatchaturian, Villa-Lobos, etc.
Directeur jusqu’en octobre 2017, Frédéric Roels, qui venait de Belgique, précisément de Liège, a été remplacé par Loïc Lachenal.
Le poste de directeur musical est occupé depuis 18 ans par des chefs d’orchestre venant d’autres pays d’Europe : d’abord Oswald Sallaberger, autrichien, et Luciano Accocella, italien, puis Leo Hussein, britannique et depuis 2021, Ben Glasberg, britannique lui aussi. Bien sûr, les chefs invités, de même que les musiciens solistes et les chanteurs, viennent de tous les horizons.
Il n’existe pas encore de collaboration régulière avec d’autres opéras européens, mais des collaborations ponctuelles par exemple avec l’Italie et la Belgique. On peut entendre à l’Opéra de Rouen-Normandie des créations de compositeurs français, mais aussi italiens, allemands, britanniques et même japonais, etc.
On peut citer en particulier la création de l’oratorio « Olav », composé par le Norvégien Ole Karsten Sundlisæter sur un livret de Dordi Skuggevik, qui raconte l’épopée du chef viking Olav, qui ravagea la Normandie au début du XIe siècle et qui fut touché par la grâce divine en la cathédrale de Rouen, où il fut baptisé en 1014.
Voici un lien vers une photographie du théâtre de Brno (République tchèque) qui ressemble au T.d.A.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9%C3%A2tre_Jan%C3%A1%C4%8Dek#/media/File:Brno,_Jan%C3%A1%C4%8Dkovo_divadlo,_park_p%C5%99ed_divadlem_(6913).jpg