Ce bâtiment nous parle de l’Europe
Le nouvel Hôtel de ville est construit en béton armé et briques : le bâtiment offre un aspect à la fois sobre et moderne de style art déco*, dont la façade est rythmée par de hautes baies vitrées, et ornée par la présence, au-dessus de la porte d’entrée, d’un groupe sculpté par Fournier des Corats, représentant Marianne protégeant le travail et le commerce.
Le beffroi, rectangulaire et citation des beffrois du nord de la France et de l’Europe, est d’une rare élégance et renforce l’impression de verticalité de la façade. Agrandie et transformée dans les décennies suivantes pour répondre aux besoins d’une population qui ne cesse de croître, la mairie est utilisée jusqu’en 1974, année où est inauguré le nouvel hôtel de ville construit dans le nouveau centre de Grand-Quevilly.
Le transfert des services municipaux met un terme à l’activité de la mairie dès lors transformée en mairie annexe et en centre culturel dénommé Marx Dormoy du nom du ministre du Front Populaire.
L’ancienne Mairie de Grand-Quevilly
Elle a été inaugurée en 1937, en présence de Marx Dormoy, ministre de l’intérieur du Front populaire, suite aux élections de 1935 qui voient l’arrivée à la tête de la commune du jeune socialiste Tony Larue, âgé de 30 ans, bien décidé à moderniser et à dynamiser la ville de Grand-Quevilly.
Sous l’impulsion de son maire, la nouvelle municipalité élue met en place une politique sociale tournée vers l’amélioration du bien-être des Grand-Quevillais et lance dans le même temps, un vaste programme de construction d’équipements publics afin de répondre aux besoins d’une population ouvrière et modeste en pleine croissance.
Cet ambitieux programme de construction d’équipements collectifs est conçu en collaboration avec l’architecte rouennais Emile Thomas entouré pour cela d’une équipe de six architectes. Il est financé par une taxe sur la valeur locative des grands établissements industriels de la commune, à cette époque très nombreux.
*Art déco : mouvement artistique issu de l’exposition des Arts décoratifs de 1925 à Paris, qui privilégie le recours à la géométrie et la sobriété, en opposition à l’Art nouveau souvent très fleuri et végétalisant, tout en courbes, développé en Europe (surtout en Autriche, Belgique, mais peu en France même) dans les 20 premières années du XXe siècle.
Se rendre au centre Max Dormoy
adresse : Place Gabriel PÉRI, 76120, LE GRAND QUEVILLY.
accès : en voiture, rocade sud III, sortir après le centre commercial du Bois Cany.
Bus : ligne 6, Place Beauvoisine-Les Bouttières (Grand-Couronne), arrêt le Bourg.
Métrobus : Léon Blum, ligne Boulingrin-Georges Braque ; compter une demi-heure à pied.